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    Le mystérieux magot de Balkany l'Africain

    L' Obs

    <time>Publié le 16-11-2014 à 17h59</time>

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    La République centrafricaine soupçonne le député-maire de Levallois d'avoir empoché plusieurs millions de commissions occultes dans l'affaire Uramin. Révélations sur celui qui fut l'émissaire officieux de Sarkozy sur le continent

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    Patrick Balkany, le 26 juillet 2007 à l'université Cheikh Anta Diop à Dakar, Sénégal, où Nicolas Sarkozy prononça une célèbre allocution. (LUDOVIC/REA) Patrick Balkany, le 26 juillet 2007 à l'université Cheikh Anta Diop à Dakar, Sénégal, où Nicolas Sarkozy prononça une célèbre allocution. (LUDOVIC/REA)
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    C'est le dernier mystère des Balkany. On croit presque tout savoir du maire de Levallois, cigare au bec et sourire en coin, et de sa première adjointe, coiffure masculine et manières de soudard. Ils habitent un domaine de 4 hectares dans le village normand de Giverny. Ils passent leurs vacances d'été dans leur merveilleuse villa Pamplemousse des Terres-Basses de l'île de Saint-Martin. Pour les courts séjours, ils lui préfèrent le riad Dar Gyucy, un palais de 1.600 mètres carrés blotti dans la Palmeraie de Marrakech.

    D'où vient l'argent ?

    Tous leurs amis louent la générosité d'un couple qui offre billets d'avion et séjours exotiques. Reste une question : d'où vient l'argent ? Comment le modeste député-maire des Hauts-de-Seine, qui a déclaré 143.000 euros de revenus en 2012 avec son épouse et n'est pas assujetti à l'ISF, peut-il s'offrir ce train de vie de millionnaires ?

    Deux ans que la justice enquête. Déjà condamnés en 1996 pour l'utilisation d'employés municipaux comme domestiques, Patrick et Isabelle Balkany sont soupçonnés par la justice de posséder des comptes cachés dans des paradis fiscaux. Ils ont été mis en examen cette année pour "blanchiment de fraude fiscale", avec une caution hors norme de 1 million d'euros fixée pour Isabelle qui est interdite de sortie du territoire.

    Les juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon cherchent maintenant à identifier l'origine de leur fortune. Le 21 octobre, ils ont mis en examen Patrick pour "corruption", le suspectant d'avoir touché une commission de 3 millions d'euros du cheikh saoudien Mohamed Bin Issa Al-Jaber, pour un fumeux projet de tours jumelles à Levallois. Les immeubles, qui devaient culminer à 164 mètres de haut en bordure de Seine, n'ont jamais vu le jour. Mais le maire de Levallois aurait gardé sa petite gratification.

    Mercredi 12 novembre, l'enquête a connu un nouveau rebondissement. Selon nos informations, le parquet national financier a été saisi d'une demande d'information judiciaire visant Patrick Balkany - ce serait la quatrième si elle est ouverte ! - et émanant de... La République de Centrafrique.

    Ses représentants en France sont en effet persuadés que le règlement du litige entre le groupe Areva et le précédent gouvernement de Bangui, suite au rachat en 2007 de la société Uramin et de ses mines d'uranium de Bakouma, a entraîné le versement de 40 millions de dollars de commissions. Patrick Balkany en aurait été l'un des bénéficiaires, avec l'ancien président François Bozizé, dont les avoirs viennent d'être gelés par l'ONU.

    J'ai de bonnes raisons de penser qu'une information judiciaire sera ouverte, estime l'avocat de la Centrafrique, William Bourdon, compte tenu des engagements forts pris par la France envers la Centrafrique et des enquêtes connexes à caractère international déjà ouvertes sur Uramin et Balkany."

    L'Afrique des bonnes affaires

    Et si le gros du pactole du maître de Levallois venait d'Afrique ? Disciple de Charles Pasqua dans les Hauts-de-Seine, l'édile avait déjà noué des liens avec les puissants de Centrafrique et du Tchad avant sa traversée du désert à la fin des années 1990. C'est à partir de son retour triomphal, en 2001, qu'il a confié à son "conseiller au commerce extérieur", Renaud Guillot-Corail, aujourd'hui à la retraite, le soin de le représenter sur le continent africain.

    "Je suis allé en Centrafrique, au Congo, en Côte d'Ivoire, et au Gabon notamment, car Libreville est jumelée avec Levallois", explique ce dernier, dont le bureau est alors mitoyen de celui de Balkany, au rez-de-chaussée de la mairie. Les allers-retours incessants de Guillot-Corail vers l'Afrique, qui lui valent le surnom de "marquis de Bangui" dans la capitale centrafricaine, ne sont pas passés inaperçus à Levallois.

    Renaud me disait souvent : 'Tiens, on revient d'Afrique avec Patrick, on n'arrête pas, on a vu tel président...'", se souvient Loïc Leprince-Ringuet, un opposant divers droite.

    Pour en savoir plus sur ces intrigants voyages, Renaud Van Ruymbeke a auditionné en début d'année, dans le plus grand secret, un homme qui a beaucoup fréquenté Guillot-Corail entre 2006 et 2008, Jean-Paul Chirouze. Baroudeur aujourd'hui installé à Genève, ancien proche de feu le général Jeannou Lacaze, chef d'état-major des armées françaises entre 1981 et 1985, ce personnage haut en couleur a raconté au juge comment il a joué les intermédiaires pour Guillot-Corail.

    Il voulait que je lui présente des Africains, a confié Chirouze. Il me demandait sans cesse : 'Quelles sont les bonnes affaires à faire en Afrique en ce moment ?' J'étais là le jour où il a téléphoné à l'ambassadeur du Tchad pour lui proposer de venir s'installer à la mairie le temps des travaux dans son ambassade."

    C'est une filiale immobilière de la mairie qui se chargera plus tard de réaliser lesdits travaux. Un chantier "sans lien avec le champ de compétence de la ville", dénoncé par la suite par la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France. Jean-Paul Chirouze a précisé :

    Tous les Africains se précipitaient à Levallois, pensant que Balkany serait le Monsieur Afrique de Sarkozy."

    Acette époque, on peut croiser à la mairie le Rwandais Fabien Singaye, conseiller du président Bozizé, et le Tchadien Abakar Manany proche des services secrets français.

    Diplomatie parallèle

    L'accession à la présidence de l'ami de trente ans n'offre pas à Patrick Balkany, trop sulfureux, le maroquin espéré. Qu'à cela ne tienne, le député-maire, que Nicolas Sarkozy emmène quand même dans ses bagages pour son premier voyage officiel en Afrique, en Libye, au Sénégal et au Gabon, en juillet 2007, décide de tirer parti de la situation.

    (Patrick Balkany, lors du premier voyage officiel du président Sarkozy au Gabon en juillet 2007. Crédit : Ludovic / REA)

    La scène n'a jamais été racontée. Trois mois après cette virée africaine, Balkany organise un fastueux cocktail au restaurant gastronomique Apicius, à quelques encablures de l'Elysée, pour une vingtaine de représentants de l'Afrique francophone.

    Là, entre deux bouffées de cigare et une gorgée d'armagnac, il a fait comprendre qu'il était désormais l'envoyé spécial du président et que l'Afrique, c'était lui !", rapporte un fin connaisseur du continent africain.

    Ces déclarations intempestives créent un fort malaise au sein de la cellule diplomatique de l'Elysée. Ancien conseiller du Palais, Dominique Paillé se souvient bien de la gêne de la cellule Afrique et de son chef, André Parant.

    Il était atterré. Il avait le sentiment que Patrick Balkany menait une diplomatie parallèle, quand il n'entretenait pas des réseaux personnels."

    De fait, "Patrick faisait passer des messages de Nicolas Sarkozy aux présidents africains qu'il connaissait bien", témoigne Guillot-Corail.

    Pour voyager plus facilement en Afrique, le nouveau Foccart demande, dès les premières semaines du quinquennat, une faveur au nouveau chef de l'Etat, la délivrance d'un passeport diplomatique, destiné, selon les spécifications officielles, "à des ressortissants qui doivent se rendre à l'étranger pour l'accomplissement d'une mission ou pour y exercer des fonctions pour le compte du gouvernement français".

    Quelle est cette mission ? Quelles sont ces fonctions ? L'appartenance de Patrick Balkany à la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, où il ne se montre guère, ne justifie pas l'octroi de ce sauf-conduit. Durant tout le quinquennat, son existence reste un secret bien gardé.

    On a découvert qu'il avait un passeport diplomatique quand il en a réclamé le renouvellement, raconte un conseiller d'Alain Juppé, nommé ministre des Affaires étrangères en 2011. On a demandé des instructions à l'Elysée qui nous a dit de le reconduire."

    Au Palais, le dossier semble être suivi personnellement par Sarkozy. Même Claude Guéant, le secrétaire général par qui tout passait, affirme aujourd'hui avec force qu'il n'était au courant de rien !

    George Forrest et les 5 millions de dollars

    Le juge Renaud Van Ryumbeke se demande aujourd'hui si le député français n'a pas profité de ses nombreux déplacements en Afrique pour endosser un costume d'affairiste. Il s'intéresse de près aux relations entre Patrick Balkany et le Belge George Forrest, à la tête d'un empire minier au Congo-Kinshasa. Les deux hommes se sont rencontrés au milieu des années 2000 et ont aussitôt sympathisé.

    Forrest était tout le temps fourré dans la salle à manger de la mairie de Levallois en train de faire des courbettes à Balkany", se souvient un proche de l'élu.

    En 2007 et en 2008, c'est dans le Falcon 900 du roi belge des mines que Balkany se rend à Bangui pour négocier au nom d'Areva le déblocage du délicat dossier des mines d'uranium. George Forrest est aussi désigné comme l'un des bénéficiaires des millions de dollars de pots-de-vin de l'affaire Uramin par la République de Centrafrique, dans la plainte déposée par maître Bourdon.

    Entendu par le juge Renaud Van Ruymbecke le 18 septembre dernier, Forrest a reconnu avoir versé 5 millions de dollars en 2009 à Balkany qui lui a donné les coordonnées d'un compte à la Commerzbank de Singapour. Il s'agirait d'une commission reçue en tant qu'"apporteur d'affaires" dans le rachat, finalement avorté, d'une société minière présente en Namibie, Forsys. Mais cette explication ne convainc pas la Centrafrique, qui estime que les millions de Singapour viendraient plutôt d'Uramin.

    Dans tous les cas, l'accusation est grave. Patrick Balkany n'est pas avocat d'affaires ni consultant. Aucune société à son nom n'est enregistrée aux greffes des tribunaux français. En juillet 2014, il n'a déclaré à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique aucune activité professionnelle pour les cinq dernières années, en dehors de ses mandats électifs. Alors, qui ment, Balkany ou Forrest ?

    Paterfamilias

    Selon nos informations, Patrick Balkany n'aurait pas seulement joué les go-between pour George Forrest, mais aussi pour son jeune demi-frère, Julien Balkany. Trente-trois ans séparent les deux hommes qui n'ont pas la même mère. Ils sont restés longtemps sans se voir jusqu'au mariage de Vanessa Balkany, la fille de Patrick, en avril 2008. A partir de ce jour, le grand frère a joué le paterfamilias protecteur et s'est employé à aider son cadet, qui a fait ses premières armes avec le controversé Pierre Falcone et s'est ensuite spécialisé dans les fusions-acquisitions pour le secteur pétrolier.

    Patrick était fier de ma réussite professionnelle et a pu me présenter des gens", concède par téléphone Julien Balkany qui vit à New York.

    Le jeune Balkany collabore depuis plusieurs années avec le troisième trader mondial en produits pétroliers, Trafigura. Cette société a mauvaise réputation en Afrique depuis qu'elle a été accusée d'avoir déversé des déchets toxiques en Côte d'Ivoire, ce qui a valu à son fondateur, Claude Dauphin, cinq mois d'emprisonnement dans les geôles ivoiriennes. Elle est aussi réputée faire travailler l'intermédiaire Alexandre Djouhri. Tout cela n'a pas empêché Patrick Balkany de recommander le tandem au président mauritanien, le général Abdel Aziz, à qui il a rendu une visite politique en juin 2009.

    Ce rôle d'intermédiaire nous a été confirmé par la société Trafigura, installée à Singapour. "Patrick Balkany nous a été présenté par Julien Balkany et a facilité certains contacts en Afrique. Il est notamment intervenu auprès du gouvernement mauritanien et une délégation s'est rendue sur place [en octobre 2010, NDLR] pour évoquer d'éventuels investissements. Mais nous n'avons jamais fait de business avec lui ou grâce à lui", nous a-t-il été répondu par mail.

    (Julien Balkany, à droite, membre de la délégation reçue par le ministre mauritanien de l'Energie et du Pétrole en octobre 2010, à Nouakchott. Crédit : collection privée)

    Le scénario s'est reproduit au Tchad entre 2009 et 2011, mais sans Trafigura. Julien Balkany a été reçu par l'entourage du président tchadien Idriss Déby que son frère connaît depuis vingt ans.

    J'ai prospecté des investissements dans le secteur pétrolier mais cela n'a pas marché. Au final, je pense que mon nom de famille m'a plus desservi qu'autre chose", assure Julien Balkany.

    Dans les allées du pouvoir au Congo-Brazzaville, on prête aussi aux Balkany d'avoir aidé le consortium de télécommunications Agilis à s'implanter dans le pays, ainsi que la société pétrolière Lynx Energy, détenue par les frères Cyrille et Cédric Costes, des "amis" de Julien. Sollicité par nos soins sur tous ces points, par mail et par texto, Patrick Balkany n'a pas donné suite.

    Isabelle est "lasse de tout ce bazar"

    A 66 ans, le vétéran de la Sarkozie est aujourd'hui bien seul. Au meeting de son ami Nicolas, le 7 novembre à la porte de Versailles à Paris, il n'était pas au premier rang mais relégué derrière, à côté de Claude Guéant, l'autre paria de l'UMP.

    L'ancien aspirant acteur, qui joua en 1967 dans "J'ai tué Raspoutine" réalisé par Robert Hossein, continue de donner le change, avec toujours la même verve provocatrice.

    Quand on a rien à se reprocher, on se sent bien", répond-il quand on l'interroge sur son moral.

    En vrai, "c'est dur à vivre", confesse une amie proche. "Patrick est solide, il veut continuer à s'occuper de sa mairie. Mais Isabelle n'a pas bien vécu sa garde à vue. Elle est lasse de tout ce bazar."

    Retranché dans son fief de Levallois, Patrick Balkany reçoit toujours les intermédiaires qui demandent à le voir. A l'un d'eux, il a lancé récemment : "Alors, y'a des affaires en ce moment en Afrique ?"

    Julien Martin et Caroline Michel 

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  • WEB La page Facebook de l'association «Un bracelet contre le cancer» a été bloquée

    après la publication d'une photo de femme enceinte dénudée...

    Facebook n’aime pas les poitrines dénudées,

    même contre le cancer du sein

    <figure data-src-format="photo" role="group">Le logo Facebook, le 24 juillet 2014, à Austin (TExas). <figcaption>Le logo Facebook, le 24 juillet 2014, à Austin (TExas). - Darren Abate/AP/SIPA</figcaption></figure>

    20 minutes avec AFP

      • Créé le <time datetime="2014-10-28" pubdate="">28.10.2014 à 19:03</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-28">28.10.2014 à 19:03</time>
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    La page Facebook de l'association «Un bracelet contre le cancer» a été bloquée après la publication d'une photo de femme enceinte dénudée, dans le cadre d'une campagne de sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein, a-t-on appris mardi auprès de l'association, basée à Pontarlier (Doubs).

    Chaque jour depuis le 1er octobre, l'association «Un bracelet contre le cancer» publie sur sa page Facebook la photographie d'une femme malade ou bien portante, jeune ou âgée, plus ou moins dénudée, avec un message visant à sensibiliser le public sur la nécessité du dépistage du cancer du sein.

    «C'est aberrant (...). Il n'y a rien de choquant»

    Samedi, la photo d'une femme enceinte aux seins découverts a été publiée sur la page Facebook de l'association, mais la page a rapidement été bloquée. «C'est aberrant, notre page a été bloquée parce qu'on a montré une femme dénudée. Il n'y a rien de choquant», a déclaré Isabelle Tarby, secrétaire de l'association. L'association a reçu un message de Facebook, stipulant que le contenu de la page ne «respecte pas les conditions d'utilisation de Facebook».

    La photo a été signalée par un utilisateur 

    Selon Facebook, joint par l'AFP, la photo a été signalée par un utilisateur à l'équipe en charge de faire appliquer les règles et les standards du site, qui exclut les images de nudité. Dans ses règles, Facebook impose «des limites à l'affichage de certaines parties du corps».

    «Notre objectif était de dire que tout le monde pouvait être touché et qu'il est très important de se faire dépister. Les clichés, pris par un photographe amateur, ne sont ni provocants, ni dans des positions pornographiques. Ils sont d'ailleurs exposés à l'hôpital et à la Chapelle des Annonciades de Pontarlier», dit Isabelle Tarby.

    Tout en rappelant ses règles d'utilisation, Facebook a salué l'initiative et la campagne de sensibilisation de l'association «Un bracelet contre le cancer», dont la page a été rétablie dimanche sans les photos de femmes dénudées.

    «Nous avons décidé de retirer toutes les photos de la campagne pour garder notre page Facebook, qui nous donne un vrai lien avec les personnes qui échangent sur le cancer du sein», indique Isabelle Tarby. Elle a précisé qu'un film des photos de la campagne de sensibilisation a été réalisé et diffusé sur Youtube.


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  • Heurts à Barbès : la préfecture de police dit avoir "rempli son objectif"

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    18:44 DECRYPTAGE - Malgré l'interdiction par le préfecture de police, une manifestation pro-palestinienne a été organisée samedi à Paris. Si de nombreux débordements ont eu lieu en marge du principal cortège, la préfecture, contactée par metronews, assure avoir "rempli son objectif" de maintien de l'ordre.

    La principale mission de maintien de l'ordre a été "remplie" selon la Préfecture. PHOTO : AFP

    Comment une manifestation interdite peut-elle avoir lieu ? Nombreux sont ceux à s'être posés cette question alors que le ministre de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris, s'étaient opposés à la manifestation pro-palestinienne qui a finalement eu lieu samedi à Barbès (Paris). Si le cortège, composé d'environ 2000 personnes, a défilé dans le calme en début d'après-midi, de nombreux débordements ont ensuite eu lieu. Et 44 personnes ont été interpellées.

    "Participer à une manifestation interdite est un acte légal"

    Après la demande de plusieurs associations et partis politiques (NPA, les Indigènes de la République...), le préfet de Paris avait en effet interdit vendredi tout rassemblement pro-palestinien pour éviter que de nouveaux affrontements aient lieu après ceux de la rue de la Roquette. "Cette décision a été prise dans un souci d'apaisement, au regard des risques importants de troubles à l'ordre public qu'aurait comporté un tel rassemblement et pour éviter un accroissement des tensions dans la capitale. Cet arrêté d'interdiction a été confirmé par la justice administrative", rappelait la préfecture le samedi même.

    Alors pourquoi les manifestants ont-ils pu se rassembler ? 
    Contacté par metronews, le cabinet du préfet revient sur les événements. "Les ordres étaient d'accepter un rassemblement mais pas un défilé. L'important étant qu'il ne puisse pas y avoir d'affrontement avec la communauté juive", explique-t-on à la préfecture. Les forces de l'ordre ont donc laissé les gens se rassembler en maintenant la foule entre le boulevard Magenta et le boulevard Rochechouart. Pourquoi ? "Les gens le savent peu, mais participer à une manifestation interdite est un acte légal, rétorque la préfecture. En effet, l'interdiction préfectorale ne peut concerner le rassemblement en lui-même, mais seulement le fait pour la foule de se mettre en mouvement.

    Pourquoi la manifestation a-t-elle dégénéré ? 
    Selon les forces de l'ordre, tout a dégénéré lorsque quelques-uns ont tenté de défiler. "Certains jeunes ont voulu franchir les cordons de sécurité. Les policiers (pas moins de 1500 étaient mobilisés dans tout Paris) ont reçu des pétards et des projectiles, c'est à ce moment-là que les autorités présentes ont dû répliquer", explique le cabinet du préfet.

    La Préfecture est-elle en faute ? 
    Nombreux sont les politiques à juger la préfecture de police fautive pour avoir "laissé" faire les casseurs et ne pas avoir "anticipé" les incidents. "Je m'interroge sur le manque d'anticipation et de renseignements pris quand plusieurs milliers de personnes se rassemblent", dénonçait par exemple sur Twitter Pierre-Yves Bournazel, conseiller UMP de Paris.

    "Nous avons rempli nos objectifs. La principale mission était d'éviter des affrontements entre les pro-Palestiniens et les Juifs. Toutes les synagogues de Paris sont d'ailleurs restées ouvertes. Et nous avons même suivi des groupes de casseurs pour les empêcher de se rendre dans le quartier juif de la capitale", défend la préfecture. Et de conclure : "La seule responsabilité incombe aux organisateurs de cette manifestation qui pourront être poursuivis en justice pour avoir bravé l'interdiction".

     

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    Le lapsus de Hollande sur Sarkozy

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-07-14T16:30" itemprop="datePublished" pubdate="">14/07/2014 à 16:30    </time>lien 

    VIDÉO. Évoquant la mise en examen de son prédécesseur, il a dit que "chacun doit être certain qu'il est prisonnier innocent" avant de se reprendre.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Le chef de l'État à l'Élysée, le 14 juillet 2014.<figcaption>Le chef de l'État à l'Élysée, le 14 juillet 2014. © Thibault Camus / AFP</figcaption></figure>
     
     

    Le lapsus n'est pas passé inaperçu. Interrogé lors de son interview du 14 Juillet sur les problèmes avec la justice de Nicolas Sarkozy,François Hollande a affirmé que tout Français devait être considéré "prisonnier" avant de s'interrompre pour immédiatement rectifier par "présumé" innocent.
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    Regardez :


    "Prisonnier" ou "présumé" innocent : le lapsus... par 6MEDIAS

    Dans la phrase précédente, il avait réitéré son attachement à la présomption d'innocence, assurant que "cela vaut pour tout le monde, du citoyen le plus modeste à celui qui a exercé la responsabilité la plus élevée".

    "Il y a la justice, en l'occurrence il y a des affaires, mais laissons la justice faire son travail. Et surtout et surtout ne la soupçonnons jamais. Et si l'on est mécontent d'un juge, cela peut arriver comme tout justiciable, eh bien, il y a des procédures. Donc, indépendance de la justice", a-t-il déclaré.

    Nicolas Sarkozy a été mis en examen début juillet notamment pour corruption et trafic d'influence. Les juges le soupçonnent d'avoir promis d'aider un haut magistrat à obtenir un poste de prestige à Monacoen échange d'informations couvertes par le secret sur une procédure le concernant.


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  • «Partout, les partis européens progressent» :

    le lapsus de François Hollande

    • HOME LE SCAN POLITIQUE LES COUACS
    •  
      • Par Jim Jarrassé
      •  
      • Publié <time data-ago="il y a 2 heures" data-original=" le 26/05/2014 à 20:52" datetime="2014-05-26T20:52:23+02:00" itemprop="datePublished">le 26/05/2014 à 20:52</time>
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    <figure><figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    LE SCAN - Dans son intervention, le chef de l'État s'est mélangé les pinceaux en assurant que les partis pro-européens progressaient partout. L'Elysée confirme le lapsus.


    Cinq petites minutes enregistrées et un lapsus. Lors de son allocution télévisée diffusée lundi soir après le séisme du résultat des européennes, François Hollande a déclaré:

    «C'est vrai, partout les partis européens progressent. Mais c'est en France, pays fondateur de l'Union Européenne, Patrie des droits de l'homme, pays des libertés que l'extrême droite arrive aussi largement en tête».

    A écouter à partir de 0'20'':

    Un constat qui va à l'encontre des résultats du scrutin, marqués par une forte progression des paris eurosceptiques à travers l'Union, au Danemark, en Grande-Bretagne, et en France notamment.

    Le script du discours de François Hollande envoyé aux rédactions reprenait pourtant cette formulation, laissant croire à une analyse intentionnelle du chef de l'État.

    Vérification faite auprès de l'Elysée, François Hollande a bien commis une erreur. Il souhaitait parler de la progression des «partis anti-européens» dans l'Union..
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